Archives de catégorie : Humeur

Vous est-il déjà arrivé d’être interpelé par un sujet, parfois? souvent? Moi, quand ça m’arrive et que mon envie d’agir se confronte à mon impuissance, je me retrouve ici. Dans l’écriture courte et directe je purge mes questions sans réponses, mes doutes, mes colères parfois. Comme un petit papier rapidement griffonné, collé sur la ligne du temps pour pouvoir se rappeler de cet instant où je me suis senti terriblement vivant.

Fashion

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Fillonll y a bien longtemps que je ne regarde plus les émissions politiques. Elles ressemblent tellement à une télé réalité formatée de concert entre communicants et journalistes. Alors c’est vraiment par hasard que je suis tombé sur François Fillon sur un plateau télé. Pourtant, je n’ai pas zappé. Il m’a semblé entendre un discours qui sonnait plus vrai et plus juste. Les journalistes étaient d’ailleurs un peu mal à l’aise avec cette posture non conventionnelle, au point de pronostiquer la mort politique probable du candidat s’il prétend à plus de vérité (longue énumération funéraire à l’appui)! Au bout de ma surprise, je me suis dit qu’il y avait sans doute une nouvelle école de communication derrière ce discours. Après tout, si la vérité redevient fashion et que cesser de prendre les gens pour des cons est à la mode, on pourrait même espérer que les techniques de communication se remettent au service des idées !

Humeur

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Montebourg« Qui tire son pouvoir de lui-même ». Telle est la définition de l’Autocrate, dont le pouvoir n’a d’autre justification et légitimité que celle qu’il se donne. En d’autres lieux et dans d’autres contextes, j’ai eu l’occasion de dire le peu de considération que j’éprouve pour ces personnages. Ils ont si souvent fabriqué les pires moments de notre histoire ! C’est de nouveau ce désagréable sentiment que je ressens en découvrant l’intervention d’Arnaud Montebourg dans la transaction entre Yahoo et Daylimotion. Si les Ministres d’Etat, se sentent désormais le droit d’intervenir dans des transactions parfaitement légales et qui plus est totalement privées, au seul prétexte qu’ils sont Ministre, nous sommes en danger d’autocratie. Il est urgent de redonner du sens et de la légitimité à l’exercice du pouvoir, pour nous protéger de l’autocratie, tellement proche de la dictature. S’il est à l’ordre du jour de s’indigner, dans ce contexte, je le suis.

Théatre

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CahuzacLes réseaux sociaux surchauffent. Les médias se saturent des commentaires aveugles de leur propre perversion. Un homme public, élu de la république a menti avec un professionnalisme glacial. Le vase va-t-il déborder de l’accumulation lente et générale de cette perte de valeurs ? Les avocats excellent dans l’art de contourner la loi plutôt que de la défendre. Les meilleurs ingénieurs s’enrichissent d’un capitalisme financier stérile, au détriment des enjeux sociétaux. Depuis quelques années,  les professionnels de la communication se mettent au service des hommes et non plus des idées qu’ils prétendent porter. Sommes-nous des spectateurs naïfs de cette pièce de théâtre ? Ce dopage généralisé au média training, c’est l’EPO du tour de France, les matchs de foot achetés ou le nucléaire civil d’Ahmadinejad. Aller viens au 20 heures, un peu courbé avec une cravate à pois. Penche la tête à gauche. Croise tes mains sans les agiter…. Applique-toi bien, tu peux gagner le Molière des acteurs politiques, et doper la réputation de ton coach en communication ! Moi je déteste cette pièce et ce théatre la.

Aux Voleurs!

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carte_bancaire

Bienvenue au club diront certains. Moi, c’est la première fois. Je me suis fait pirater ma carte bleue. Pour le coup j’ai l’impression d’avoir été victime d’un tour de magie! On se demande quand, comment, on re-visite les situations suspectes et finalement la méconnaissance des modes opératoires, nous éloigne du rationnel. La bonne nouvelle c’est la sécurité des procédures sur Amazone. C’était la première transaction de mon magicien voleur. Le compte ne correspondait pas au mien, Amazone a bloqué la transaction et m’a informé de la suspicion de fraude. Ca m’a permis de faire opposition immédiatement et de limiter les dégâts. Bravo et merci Amazone.

Prélude

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Je rentre de déjeuner. Jean Marie est fan d’Alexandre Astier dont le talent est incontestablement polymorphe. Il attire mon attention sur son interprétation en 15/16 (c’est pour le moins pas courant) du premier prélude en Do de Bach! C’est parti. C’est énorme, j’adore. On discute, j’argumente. Nous partageons maintenant la version historique de Jacques Loussier et les cinq minutes de sa variation swing du même morceau. Grosse transgression du sacré dans les années 60 pour ce concertiste de renom. C’est maintenant Maurane qui démontre simplement le sens de cette mélodie essentielle. On l’écoute, c’est sympa chanté. Alors on pense à Gounod et cet incroyable ‘Ave Maria’ posé sur cette harmonie. Wahoo!, l’après-midi de travail s’annonce mélancolique. Je me le refais à fond à la maison ce soir.

Villars 2013

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Le ski au Club Med, c’est aussi les rencontres. De ce point de vue 2013 était un bon milésime. Ces rencontres, c’est l’occasion de découvrir des gens nouveaux, des métiers que l’on connait peu, mais aussi de réaliser qu’il n’y a pas plus universels que nos problèmes pourtant réputés si individuels et personnels. Elle a raison Sophie de rappeller que les bons camarades de glisse, c’est certainement un critère important dans la quête sacrée!

Washington DC

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Je suis aux Etats Unis, à Reston à coté de Washington DC. Je marche dans la rue avec un collègue. Antoine me dit : « Si on nous avait téléporté ici, en ouvrant les yeux, j’aurai su que nous étions aux US ». Il y a vécu il y a quelques années ; évidement je lui demande pourquoi. Pour lui, l’urbanisme est Américain : la largeur des trottoirs, la hauteur des bordures, le choix des matériaux. Moi, la ville Américaine parle à mes oreilles. Elle les berce du son feutré des moteurs en V à essence. Les yeux fermés je crois, j’aurais au moins pu dire que nous étions loin de la France et du claquement aigue de ses diesels sous-dimensionnés. L’Amérique, c’est vraiment le pays de l’automobile.

I am in the United States, Reston next to Washington DC. I walk down the street with a colleague of mine. Antoine says: « If we had been teleported here, opening the eyes, I would have known that we were in the U.S.. » He lived here a few years ago. I question him about his assumption. According to him, the city planning is typically American: the width of sidewalks, their border style, the choice of materials. On my side, the American city speaks to my ears. It rocks them with the muffled sound of gasoline V engines. While keeping my eyes closed, I think I would at least have been able to say that we were far away from France and its undersized diesel engine banging sound. America is definitely the country for the car lovers.

Le Graal

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J’avoue ma faible expérience dans le domaine. Mais depuis les quelques années où j’accompagne ma famille à la montagne, je découvre le Graal des vrais amateurs de ski. Du matin de l’arrivée jusqu’à celui du départ, une longue liste de paramètres est régulièrement analysée et commentée. Impossible pour le touriste que je suis de tous les mémoriser. Je retiens à la volée; la qualité de la neige : lourde, bonne, gelée ; les conditions météorologiques : la température, le vent, l’ensoleillement ; le matériel : les skis, les chaussures, les gants, les lunettes… A dire d’experts, il semble bien qu’il existe une combinatoire idéale de l’ensemble de ces facteurs. C’est celle qui constitue l’exception mémorable de LA descente : le Graal du vrai skieur. Un truc dont on ne sait même plus s’il s’est produit un jour, mais que l’on recherche chaque année. Dans mon parcours initiatique, j’avoue que 2013 était un bon millésime de glisse. La montagne enneigée était grandiose et lumineuse sous les quelques heures de soleil.

Armtrong

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Villar 2013

Nous sommes au ski. Au milieu de cette immensité montagnarde, ma présence de skieur-vacancier me semble toujours aussi dérisoire et inopportune. C’est ma conquête de l’espace. J’ai l’impression d’évoluer dans un costume de cosmonaute. Tout cet équipement qui me permet de survivre dans ces conditions thermodynamiques quasi-hostiles m’encombre. J’assume les contraintes des conditions préalables au « grand pas pour l’humanité ». Je vais enfin vivre mes quelques secondes d’apesanteur : glisser depuis ce sommet tant convoité jusqu’au point de départ. Je suis le Armstrong de la piste. Ca y est je suis de nouveau en bas. Putain c’est presque plus rapide que l’effet du crac. Les quelques minutes d’extase supplémentaire, seront au prix du renouvellement du rituel de survie. Finalement le ski c’est comme une drogue, beaucoup de contraintes pour quelques minutes de plaisir, mais dans un vrai paradis terrestre !

Probabilité

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Probabilité

Il y a des probabilités que l’on ne saurait calculer. Par exemple celle de rencontrer dans un dîner privé, quelqu’un qui a vécu pendant quinze ans à deux rues de chez toi, il y a quarante ans, dans une commune de deux mille habitants qui n’a rien à voir avec le dîner où tu es. Tu bavardes avec un type sympa que tu crois découvrir et tout d’un coup, tu réalises par hasard,  que tu as une bonne dizaine d’années d’histoire en commun! Bon, c’était juste l’anniversaire d’Isa et la merveilleuse cuisine (et cave) de Gérard. Quand au moment d’une super tarte fine, quelqu’un que tu ne connaissais pas, te parle avec émotion du souvenir de ta famille et de ton père en particulier, décédé il y a 27 ans, ça donne vraiment un bon goût au dessert. Merci.