Les dessous des Chandelles

Moment de télévision. Une femme élégante et presque trop sophistiquée parle de son livre. Il s’agit de Valérie Hervo. Je découvre qu’elle est la fondatrice gérante du club échangiste « Les dessous des Chandelles ». Tout sera sans doute dit et écrit sur le sens de son traumatisme, sur le caractère révoltant de l’omerta familiale, de ce silence complice et culpabilisateur.
Ce qui m’émeut dans son récit, c’est la capacité incroyable de cette femme à trouver au fond d’elle les clés de sa guérison. A refuser jusqu’au plus profond de son âme le statut de victime dont elle affirme qu’il la priverait de sa capacité de rédemption. Elle se revendique en « rescapée » d’une mort prématurée, imposée par un grand père malade de pédophilie et par des parents dépassés, réfugiés dans le déni.
Sa descente aux enfers, jalonnée de traumatismes psychosomatiques et d’hospitalisations, se lit comme sa recherche courageuse au fond d’elle-même des mécanismes de sa propre réparation.
A la lecture d’un tel parcours et quand on sait qu’en France, un adulte sur dix dit avoir été victime de pédophilie, on prend conscience de ses responsabilités de parents et d’adulte. Si le « Connais toi toi-même » de Socrate, s’énonce ici comme un mécanisme de réparation de la victime, il doit aussi se lire comme un mécanisme de prévention entre les mains d’adultes éclairés et responsables. Merci Valérie.

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