Entre mes mains le bonheur se faufile

Un roman : lieu d’imaginaire où il est si bon de se laisser emporter à la moindre vraisemblance des situations, des personnages et de leurs sentiments. J’ai lu « Les gens heureux lisent et boivent du café » de Agnès Martin-Lugand. On m’offre « Entre mes mains le bonheur se faufile ».
Quelques séances de lecture face à la mer du Finistère nord, me feront traverser cette histoire avec plaisir. Je suis bon lecteur comme on est bon publique. J’avais envie je crois, de lire une histoire d’amour, une belle histoire d’amour. Je ne suis pas déçu. La palette des sentiments qui s’y développent est large. Elle sert une belle représentation de la voluptueuse sensualité de la femme, dont la nudité n’apparait qu’au travers des tenues qui l’habille. Le désir pathologique d’un amour possessif, cohabite harmonieusement avec un rituel amoureux beau autant que banal, dans un contexte qui ne l’est pour le moins pas.
Faut-il croire que les belles histoires d’amour n’existent que comme une guérison des profondes blessures de ceux qui les partagent ? Si c’est la conclusion, j’assume cette maladie pour le bonheur intense de sa guérison. Celle qui nous rend la vie, celle qui nous rend tellement plus vivant.

Les gens heureux lisent et boivent du café

Je referme « les gens heureux lisent et boivent du café » de Agnès Martin-Lugand en fin d’après-midi.
Valérie le lira jusqu’au début de la nuit. Nous en parlons au petit déjeuner. C’est un livre féminin. Nous aimons l’amplitude des sentiments de cette femme bouleversée. La rencontre de deux âmes profondes, qui transcende la posture des humains blessés qu’elles habitent. Une vraie émotion s’en dégage. Ce pourrait être une sublime histoire de vie ordinaire. Pourtant on a du mal à y croire. Toutes les contraintes qui font l’ordinaire, ont été gommées de ce récit qui empeste le tabac froid de la première à la dernière page.
Dommage. Une certitude à la fin : j’irais en Irlande.