Montedidio

Je ne connais pas les auteurs Italiens. Marine m’offre « Montedidio » de Erri De Luca. Je le lis rapidement. J’y prends du plaisir. Je suis emporté page après page, par la description stroboscopique de la vie de ce petit garçon.
C’est un tableau qui se construit doucement et dépeint ce qu’était la vie du prolétariat Napolitain d’après-guerre. C’est une belle écriture. C’est étrange, j’ai l’impression que l’auteur ne fait que prêter sa plume à des personnages en manque d’éducation, pour qu’ils puissent partager avec nous l’ordinaire beauté de leurs émotions. L’amour instinctif entre ces deux adolescents grandis trop vite, fait rentrer une belle lumière dans ce tableau de bord de mer, d’une vie pourtant bien sombre.
Mais n’avoir que l’instinct, pour jouir du bonheur du partage de l’amour est-il suffisant ? J’aurais voulu pour eux, qu’ils eussent possédé plus de mots, pour se dire plus du bonheur de cet amour initiatique. Je crois que les mots de l’amour font vivre les histoires, les font grandir toujours. Je ne me priverai jamais du bonheur de les dire.