Amours

J’ai l’impression de n’avoir jamais appris, ou d’avoir oublié, ce qu’était la société Française il y seulement un peu plus d’un siècle. C’est ce que me rappellent les premières pages de « Amours », le roman de Léonor de Récondo. Selon les règles d’une époque déjà oubliée, chaque catégorie sociale  obéie à son propre stéréotype comportemental. Au tout début du vingtième siècle, ainsi cohabitent les anciens nobles, les bourgeois, les nouveaux riches et les employés de maison. Chacun dans son rôle, dans ses droits au bonheur et les devoirs de sa condition. Mais ni les sentiments, ni les émotions, n’obéissent à aucune convention sociale, fût-elle d’hier ou d’aujourd’hui. Plus ce carcan semble contraignant, plus sa transgression ne fait que sublimer la force du sentiment amoureux. Alors en 1908, quand  Victoire et Céleste s’aiment de cet amour si puissamment réparateur de leurs blessures d’enfance, je veux croire que tous les gens qui s’aiment pourront le faire au-delà de tout ; juste comme l’expression d’une force de vie…

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