L’« adultère » de Paulo Coelho. J’achète le livre dans la gare de Morlaix. J’imagine en venir à bout en quelques heures de TGV, mais mon projet de lecture est finalement contrarié. Je le referme quelques jours plus tard au beau milieu des alpes, face à la montagne.
Au bout de quelques pages, j’aurais vraiment aimé que l’auteur soit une femme. J’ai l’impression que ce voyage avec celle qui va s’interroger sur le sens de sa vie durant trois cents pages, n’en aurait été que plus émouvant de vérité. Même si la suspicion d’intrusion de quelques fantasmes masculins dans la psychologie de cette héroïne rode parfois, rien n’altère la profondeur du questionnement sur sa recherche du bonheur, le sens de la transgression et la valeur de l’amour.
C’est finalement un voyage universel dans un moment de vie, que l’enchainement des chapitres raconte avec talent comme un diaporama. Cette conquête du sens que l’amour donne à la vie est-il le seul moyen de nous protéger de notre dépression ? Chacun construira ses propres réponses en fonction de sa propre histoire. Pour ma part j’ai aimé lire que le mal n’est que dans nos peurs et que regretter fait probablement plus souffrir que l’éventuelle culpabilité de faire. C’était encore un bel hommage à l’amour.