Je vais peu au cinéma, il faut vraiment que le sujet le justifie. C’est le cas pour « Oppenheimer », le film qui vient de sortir sur l’histoire de l’homme qui a mis au point la bombe atomique durant la deuxième guerre mondiale. D’autres que moi raconteront le scénario du film mieux que je ne pourrais le faire et en venterons la qualité. Là n’est donc pas mon propos.
Ce qui m’interpelle dans cette épopée politico scientifique, c’est l’interrogation permanente sur la valeur sociétale des progrès de la science. Cette question va rapidement hanter la vie de Robert Oppenheimer, comme elle habitera celle de la classe politique, pour certains, par inquiétude, pour d’autres, comme l’instrument d’une suprématie mondiale.
De fait, je m’interroge sur l’existence d’innovations qui comme la bombe atomique à l’époque, pourraient bouleverser les équilibres mondiaux. Sans doute y en a-t-il plus encore aujourd’hui qu’en 1945 entre les mains des nouvelles fortunes du digital! L’Intelligence Artificielle en est incontestablement l’une d’elles, si ce n’est la plus significative, elle qui compose à la manière de Bach, qui peint comme Dali et qui répond aux questions par des développements littéraires.
Dans les années 50 seuls les états avaient la capacité de financer de tels travaux à forte intensité capitalistique. C’est d’ailleurs le sénat et en particulier JF Kennedy qui évitera l’escalade de l’armement nucléaire mondial dans les années 50.
Mais aujourd’hui, de quel contrepouvoir démocratique disposons nous contre ceux qui possèdent la science et l’argent? Que pouvons nous contre ces nouveaux marchands « d’intelligence »?. Souhaiter qu’ils soient vertueux et habités d’une conscience proche de celle de Robert Oppenheimer ni suffira sans doute pas. Alors plutôt que de vociférer dans les hémicycles autour de pseudos sujets, il y a urgence à ce que la classe politique légifère sur l’usage de ces avancées scientifiques qui promettent un monde nouveau.
Tout à fait d’accord, Le fait qu’on laisse faire sans bouger et qu’on s’occupe de non sujet et bien la preuve que les politiques n’ont plus le pouvoir de légiférer sur des sujets vitaux.