J’étais là avant

Un bouquiniste sur le port de Pornic. Je fouille. Je regarde les titres. Je lis quelques quatrièmes de couverture. Quelques euros plus tard j’ai trois livres dans les mains dont « j’étais là avant » de Katherine Pancol. Dès les premières pages, je sais que je vais aimer ce livre. Le retour en TGV sur Paris me le confirmera.
Est-il encore besoin de s’interroger sur l’influence de son terreau familiale sur la construction des adultes que nous devenons? Faut-il encore un roman pour dire ce que toutes les écoles de psychanalyse ont déjà largement expliquées? Ce que tous les faits divers révèlent comme autant de circonstances atténuantes aux tragédies du quotidien? Mais ce n’est ni le sens de ce que j’ai cherché dans cette lecture ni celui que j’y ai trouvé.
Si nous portons les marques de ceux qui nous ont coulés dans leur moule, la chimie de la rencontre amoureuse les recombine avec celles de l’autre. Elle nous révèle à nous même, nous transforme toujours, nous répare parfois. Je crois comme l’auteur, au sens de l’amour à la vertueuse recomposition de soi dans l’autre. Je crois au sens constructif de la différence. Comme notre propre renaissance en un être nouveau, libéré de « ceux d’avant ». J’y crois comme une alternative à la fatalité des stéréotypes, comme une source de progrès pour l’Homme. Je prends du plaisir à cette lecture.
Je ferme le livre, je découvre les critiques mitigées. Je ne les partage pas. j’ai aimé me perdre dans les émotions de chaque tableaux de cette histoire, qui servent l’un après l’autre la lente transformation de son héroïne jusqu’à sa libération. Puissions nous avoir le courage de son parcours.