Le secret

On m’a offert des livres. J’en mets plusieurs dans ma valise. Je garde sur moi celui dont l’épaisseur me parait compatible avec un voyage en train jusqu’à Morlaix. C’est « Un Secret » de Philippe Grimbert. Je ne connaissais ni le livre ni le film.
Au bout de quelques pages, j’anticipe déjà l’émotion dans laquelle me laissera cette histoire dans la grande histoire de la shoah. L’horreur hante ce récit à fleur de peau que l’écriture pourtant pudique, participe finalement à rendre encore plus dramatique.
Au fond l’auteur cherche tout ce qui dans ce drame, aura donné du sens aux vies des protagonistes de cette bouleversante histoire. Comme lui, j’essaie de ne retenir que la force de l’histoire d’amour. C’est une histoire d’amour que l’évidence rendrait belle si elle ne nous interrogeait pas aussi profondément sur ses conséquences sur ceux qu’elle écarte.
A chacun son propre questionnement, mais j’ai l’impression que le narrateur de cette histoire de la diaspora ashkénaze Roumaine a tranché et qu’il a choisi l’amour.