L’homme qui voulait être heureux

J’aime les livres et j’ai infiniment de respect pour ceux qui les écrivent. Je suis toujours dans le sud de la France. J’achète au coin d’une rue « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle. Il occupera deux heures de transat, pendant que les enfants glissent sur les toboggans d’un parc aquatique. Après plus de cent pages, j’ai l’impression de réviser la théorie de l’influence de l’irrationnel sur le rationnel, telle que formulée dans les années soixante-dix.
Comme à l’école il y a trente ans, les effets de la prédiction et du placebo sont illustrés par quelques-uns des exemples universitaires les plus connus. L’influence constatée de nos croyances sur la réalité de nos vies, est ici mise en scène dans un scénario digne d’une mauvaise série télévisée. Dans les soixante pages restantes -pour le passage aux travaux pratiques-, le « petit scarabée » découvre qu’en dépassant les limites qu’il s’impose, il est sans doute désormais capable de passer de prof à photographe.
Sincèrement, je suis déçu. Le livre est trop court et le sage de Bali qui change le destin de cet occidental béat en cinq jours, peu crédible.
Sommes-nous capable de neutraliser l’influence de nos croyances sur notre recherche du bonheur? C’est sans doute le sens essentiel de cette question qui a fait de ce livre un best-seller. Je ne regrette pas de l’avoir lu.