Titus n’aimait pas Bérénice

Le plaisir d’une lecture est certainement le meilleur remerciement pour celui qui vous l’a conseillé ou qui vous a offert le livre. J’ai adoré « Titus n’aimait pas Bérénice » de Nathalie Azoulai. C’était un cadeau de fête des pères et incontestablement un bon conseil du libraire à mes enfants. Au moment où l’on décide de faire disparaitre l’enseignement des lumières des programmes scolaires, c’est une lecture indispensable autant que salutaire. Au travers de la vie de Jean Racine, c’est près d’un siècle de littérature Française que ce livre nous fait traverser. Je suis immédiatement impressionné par l’énorme capacité de travail et l’étendue des connaissances de la littérature ancienne de ces auteurs Français du 17ème. Ils lisent, écrivent, apprennent, récitent encore et encore, comme un musicien ferait des gammes jusqu’au dépassement de la technique. Je suis englouti par les plongées de Racine dans les profondeurs de la langue, par son obsession des mots, de leur sens et de leur musique dans la gorge des actrices à qui ils les offre. Se rappeler ces auteurs, c’est se souvenir des fondements de la république en référence à cette période monarchique, dont certains des pires aspects rodent pourtant encore dans nos régimes actuels. A cette échèle du temps, c’est aussi, garder ouverte une fenêtre presque contemporaine sur l’histoire et les mythologies Grecque et Romaine. Oui j’ai adoré ce livre dont la qualité d’une écriture moderne, sert parfaitement la noblesse de ses origines bien plus anciennes et qui nous rappellent d’où l’on vient, comme pour nous aider à savoir où aller.