Je rentre de déjeuner. Jean Marie est fan d’Alexandre Astier dont le talent est incontestablement polymorphe. Il attire mon attention sur son interprétation en 15/16 (c’est pour le moins pas courant) du premier prélude en Do de Bach! C’est parti. C’est énorme, j’adore. On discute, j’argumente. Nous partageons maintenant la version historique de Jacques Loussier et les cinq minutes de sa variation swing du même morceau. Grosse transgression du sacré dans les années 60 pour ce concertiste de renom. C’est maintenant Maurane qui démontre simplement le sens de cette mélodie essentielle. On l’écoute, c’est sympa chanté. Alors on pense à Gounod et cet incroyable ‘Ave Maria’ posé sur cette harmonie. Wahoo!, l’après-midi de travail s’annonce mélancolique. Je me le refais à fond à la maison ce soir.
Un détail, un oubli sans doute? L’original sans lequel rien de tout cela n’aurait eu lieu, il y a environ seulement environ 300 ans!
S’il était encore vivant, J.-S. Bach se serait probablement retourné dans sa tombe! Voici une interprétation choisie parce que le son de ce piano sous les mains de cette interprète évoque le clavecin. (Bach n’a probablement jamais vu un piano).
http://www.youtube.com/watch?v=eujpw5VUuB0
Jacques Loussier, répondant à la question « comment vous est venue l’idée de faire le lien entre Bach et le jazz… », répond, « c’est une question de tempéramment ». Sublime, non ? Je te laisse y réfléchir ! 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=Q9GTkHD6gjU