C’est une période de repos. Je passe chez le libraire. Je cherche des titres. Parmi les livres que j’emporte, il y a « Le voleur d’ombres » de Marc Lévy. Je commence par lui. L’épaisseur du livre promet une lecture rapide, compatible avec mon besoin « d’effet immédiat ». Du mythe de la caverne à Peter Pan, nombreux sont les auteurs autant que les dictons populaires qui donnent du sens à cette autre image des choses et des Hommes. Pour Marc Levy, elle est le lieu d’une mémoire profonde de nos mauvais souvenirs.
En donnant accès à son héros à ce que l’autre y a enfouie, il en fait un personnage tendre et généreux. Les rencontres se multiplient et les histoires se croisent. Elles parlent d’amitiés, d’amours de souffrances aussi, qui se diluent dans une narration pourtant plaisante. Deux heures plus tard je ferme le livre, je suis toujours en manque. En manque de ces ombres qui rendent les sentiments plus grands, plus forts.