J’aime lire Éric Emmanuel Schmitt. Madita le sait. Elle m’offre « L’Enfant de Noé ». Je le lis au Portugal. Dès les premières pages, j’ai l’espoir que l’horreur de la Shoa sera moins cruelle dans les yeux remplis de naïveté et de tendresse de cet enfant de huit ans. Finalement je crois que c’est pire. Comment peut-on comprendre ce qui est si évidement incompréhensible à ce jeune esprit que la vie n’a pas encore pervertie? Apprendre à mentir, à se cacher, à cacher une vérité dont on se sait jamais ce qu’elle porte de mal, mais dont on doit se convaincre à chaque instant de la dangerosité sans jamais en comprendre les raisons.
Un prêtre qui s’applique à être juif, un enfant juif qui voudrait être catholique. Dans cette forme de neutralité religieuse se crée une belle rencontre entre un adulte et un enfant. Elle dit le sens de l’humanisme et de la bienveillance dans les relations entre les Hommes, pour lesquels cette période de notre histoire n’aura pourtant eu que peu de considération.
Merci Madi, c’était une belle lecture.